Je suis enseignante au départ, avec une solide formation musicale. J'ai exercé les métiers d'institutrice puis de professeure , le tout régulièrement entrecoupé de postes dans l'Education Populaire. Puis je me suis lancée dans le montage et la direction d'une coopérative de produits biologiques , aprés avoir gouté à l'apiculture.

J'ai quitté l'Education Nationale et me suis consacrée au commerce pendant 8 ans.J'ai découvert le pain au levain dans ce cadre. Enfin , je suis devenue boulangère car par les temps qui courent , la production de pains me permet de rester en contact avec les gens de manière durable et dans un engagement citoyen qui est le mien depuis que j'ai 15 ans (avant d'après ma famille....).

Je fais donc de la vente directe sur les marchés locaux , dans des groupements d'achats et là, sur Rouvres , j'ouvrirai le fournil pour faire de la vente au comptoir , en plus.

L'entreprise est avant tout un moyen de faire bouger les choses et d'avoir une petite influence sur le Monde pour l'avenir de nos enfants.
J'ai obtenu mon CAP en juin 2012, tout en étant autodidacte.

Le fournil Bioartemis est issu d'une longue histoire faite de rencontres et du besoin de vivre l'écologie de manière concrète. Ce fournil est né de la force de deux femmes désireuses pour l'une de donner de son temps à la réalisation d'un rêve, pour l'autre d'amorcer un métier la mettant au contact de la Terre nourricière et des Hommes et femmes qui la font (re)vivre.

Le pain est un aliment de base de notre culture. On le maltraite comme on maltraite souvent la terre dont nous dépendons de manière vitale. Or, le pain est vecteur de vie , vie organique mais aussi vie sociale dans le partage, vie dynamique dans l'économie et enfin vie spirituelle dans la communion avec la terre. Ainsi, le fournil Bioartemis actuellement produit du pain dans .....20m2!

Les pains sont faits d'épeautre, blé, seigle et petit épeautre. Les levains sauvages sont issus des mêmes céréales. Ils donnent aux pains des arômes incomparables qui varient avec les saisons. Je suis une femme, autodidacte, qui gère , fabrique, commercialise et crée ses pains. Je suis boulangère, CAP obtenu en 2012 en candidate libre (merci internet!!).

Les farines sont produites par un paysan-meunier en agriculture biodynamique et locale. Aucune levure industrielle ne pénètre dans le fournil. Tout est labellisé AB et bientôt Nature et Progrès label associatif, à l'origine du label que nous connaissons actuellement pour la France.

Aujourd'hui , Bioartemis a la possibilité de s'installer dans l'ancien restaurant d'un village de Meuse, proche des lieux de vie de la boulangère et du meunier. 70m2 de surface!! Et la possibilité d'ouvrir un lieu de vente et de rencontre ! Le four actuel est adapté mais il va falloir payer le déménageur, carreler le local et acheter un nouveau pétrin plus volumineux et une machine à pâtes fraîches.

J'ai troqué ma voiture contre la main d'oeuvre, mais il me faut maintenant trouver les moyens financiers pour mettre en oeuvre le développement du fournil afin de le rendre durable économiquement et dynamique socialement. Tout ce qui peut être récupéré l'est et l'a été. Il faudrait pouvoir tout déménager en août 2013. Un projet de monnaie locale et de ville en transition se monte en parallèle, ainsi que la proposition de redynamiser le four banal du village voisin. Mais il en sera question quand Bioartemis sera en route à Rouvres.

Le budget lié à l'emprunt est le suivant :

• 2000 euro pour le déménagement (de type industriel)

• 750 euro de carrelage (rachat de carreaux à prix d'usine)

• 90 euro de controle technique(dans le cadre de l'échange de la voiture)

• 660 euro pour le pétrin d'occasion

• 1000 euro pour une machine à pates d'occasion

• 500 euro de frais d'enregistrement administratif en chambre des métiers de chambre de commerce de Meuse(changement de département)

En tout : 5000 euro

Actuellement, je rentre 3000 à 5000 euro de ventes. J'ai très peu de charges fixes, les loyers étant à hauteur de 250 euro par mois, le four ne tourne que trois jours par semaine pour 5 jours de vente (car le levain donne une très longue conservation), ma comptabilité est peu volumineuse.

Beaucoup de mes fabrications sont commandées, j'ai peu de pertes. Le paysan-meunier ne me fait payer ma matière première que lorsque je l'ai entièrement écoulée.

Cela me laisse du leste pour rembourser chaque mois la première somme d'argent qui m'a été prétée, à savoir essentiellement par mon conjoint. Tout cela me permet d'avancer sans pression. Après le déménagement, le loyer sera de même montant, sachant que la maison a été rachetée par des amis désireux de faire tourner la vie du village.

Pour combler les creux de mois (janvier et février , juillet et août et les milieux de mois) sans augmenter les charges fixes, la fabrication d'autres produits que le pain permettra la stabilisation du chiffre d'affaire par l'élargissement de la clientèle. La machine à pâtes a ainsi tout son sens. Mais il y a aussi en cours les confitures, la pâtisserie (possible dans plus grand!) les légumes lactofermentés, les pâtés végétaux et un service arrière possible de produits frais (type pâtes fraîches , pâtes à tartes , tartes , etc).

Ainsi , en restant avec les rentrées actuelles , je suis en mesure de rembourser de 250 à 300 euro par mois en plus de mes charges fixes actuelles.

Le projet de Rouvres va permettre une dynamisation locale par :

-l'achat de matières premières locales de type plantes sauvages , légumes , aromatiques....en plus des farines actuelles déjà locales et bio (et donc maintenues);

-le soutien et l'utilisation de la monnaie locale naissante;

-la rénovation du bâtiment total puisque le paiement des loyers du fournil permet de rembourser l'achat du bâtiment brut, rénovation qui va vers le montage d'une coopérative locale , source d'embauches;

-la location du labo de pâtisserie à deux autres personnes désireuses de se lancer dans la pâtisserie Végan pour l'une et sans gluten pour l'autre, autoentrepreneures;

-l'embauche à terme d'une seconde personne , pour la transmission des recettes et du savoir-faire