À propos de Agnès et Renaud Papone
Lorsque nous avons démarré notre exploitation, Renaud avait plus de 10 ans d'expérience de gestion d'un supermarché de l'arrière pays niçois, et moi, Agnès, je faisais de la recherche sur le SIDA en Afrique du Sud. Nous avons choisi de nous installer à Puget-Théniers, où nous nous sommes lancés dans l'agriculture biologique. Au tout début, en plus des légumes nous avons tenté un peu d'apiculture pour diversifier les revenus comme le faisait le grand-père de Renaud. Malheureusement, cela s'est avéré trop difficile de cumuler les besoins des abeilles avec ceux des légumes. Les poules, elles, demandent un peu de temps tous les jours, mais sans pic d'activité en été lorsqu'on est par contre très sollicités par le maraîchage. En vendant les oeufs sur la plateforme en ligne de « La Ruche Qui Dit Oui », même en hiver, cela nous permet de lisser les revenus de la ferme sur l'année. Au contraire les légumes, dont la saison est beaucoup plus restreinte, du fait de notre situation en moyenne montagne, ne nous le permettent pas.
Description
Une paire de néo-ruraux, la campagne du grandpère à l'abandon, beaucoup d'énergie et de travail, de l'huile de coude en pagaille et une pincée de poules pondeuses.. Notre projet de maraichage bio a muri en début 2010 lorsque nous avons repris les terrains du grandpère de Renaud, à l'abandon depuis plus d'une génération. Une petite oliveraie et des terrasses propices au maraichage, et le constat qu' il nous manquait encore un ingrédient. Nous avons construit un beau poulailler et cloturé son grand parcours avec vue sur la vallée du Var, donnant ainsi au banc de légumes un atrait de plus, l'appel des bons oeufs BIO très frais. Rapidement, il en a manqué, et nous avons agrandi le troupeau de poulettes pondeuses. Cette activité se marie très bien au maraichage bio de montagne, les poules se régalent des fânes, des feuilles et des salades montées, sans parler des fruits et épluchures de légumes, tout ce qui donne très bon goût aux oeufs. Maintenant, grâce à La Ruche Qui Dit Oui, la demande ne fait qu'augmenter. Nous voulons construire un deuxième poulailler, plus souple et déplaçable, afin de pouvoir décaler le parcours quand elles finiront par tout picorer.. et afin que les poules fertilisent les terrasses en rotation!
Que vais-je faire de cet argent ?
L'argent récolté servira à construire un nouveau poulailler pour doubler notre production d'oeufs bio. Nous avons 4 ans de recul sur notre premier poulailler ce qui nous a donné beaucoup d'idées d'amélioration tant en ergonomie qu'en mise en oeuvre. Pour le poulailler 2.0, que nous souhaitons pouvoir construire rapidement sans couler de dalle en béton, nous optons pour une structure en arceaux de serre de 4m de diamètre. Il sera recouvert de deux couches de bache épaisse et doublé d'isolant, mais il sera également protégé des renards et des marthes par un grillage enterré. Nous protegerons le parcours par une cloture. Nous suspendrons les agrainoirs et abreuvoirs pour réduire les pertes et améliorer la propreté. Les pondoirs galvanisés permettent de récupérer les oeufs sans rentrer dans le poulailler et d'assurer qu'ils restent propres malgré les sorties des poules par mauvais temps (sinon elles auraient tendance à couvrir les oeufs de boue). L'autre avantage de cette structure sera de pouvoir le déplacer facilement une fois que les poules auront "épuisé" le parcours.
Comment vais-je rembourser ?
Le bénéfice réalisé actuellement sur chaque oeuf est de l’ordre de 0,20€, le bénéfice mensuel actuel des oeufs s’élevant à 540€ net (90 oeufs/jour X 30 jours x 0,20€). Avec l’ajout du nouveau poulailler, une fois la ponte bien installée (plus ou moins un mois après la livraison), nous réaliserons le double du bénéfice en vendant les oeufs au même prix, donc 1080€ par mois. Nous sommes confiants de pouvoir écouler cette quantité d'oeufs aux mêmes prix puisque nous commercialisons par quatre filières de circuit court: La Ruche Qui Dit Oui (dont la demande ne cesse de progresser), nos adhérents du village ou en AMAP, notre point de vente collectif Bio d'Ici, et sur le banc du marché pendant la saison de maraichage. Il nous sera d'ailleurs essentiel d'augmenter notre capacité de production afin de satisfaire la demande existente. Pour le moment nous fournissons en flux tendu, et c'est tout juste la fin de l'hiver!
Mon projet a-t-il un impact sur la collectivité ?
Depuis notre installation, nous avons fait la démarche de prendre un jeune apprenti et de le former sur notre petite exploitation, puisqu'il s'intéressait spécifiquement au maraichage bio. Fort de cette expérience épanouissante, nous continuerons à former ce jeune et les revenus du deuxième poulailler pourraient péreniser son emploi à la fin de sa période d'apprentissage.
Agnès et Renaud Papone
Dernières nouvelles du poulailler 2.0 - un renard a tué 60 poules dans la nuit et sérieusement stressée toutes les survivantes. Nous attendons la pose d'une caisse-piège par le louvetier pour éviter une récidive... à suivre !