À propos de remi sabonnadiere
Dans le milieu socio-culturel depuis bientôt 10 ans, je souhaite aujourd'hui tenter une nouvelle expérience professionnel et personnel et migrant de la ville à la campagne pour y vivre avec ma petite famille et développer ma propre activité professionnelle.
Description
Tout le monde ou presque le sait : l'apiculture et les abeilles se portent mal: changement climatique, pollution, agriculture intensive, mortalité des essaims très préoccupantes..... Mais rien n'est perdu!
C'est pour ces raisons mais aussi pour changer d'un boulot "la moitié de la journée devant un PC" que je souhaite me lancer doucement mais sûrement dans une apiculture que je souhaite la plus respectueuse de l'abeille et de l'environnement.
Dès 2014 je souhaite créer un tout petit cheptel d'une vingtaine de ruches/essaims et investir dans le matériel de la miellerie pour extraire, conserver et conditionner le miel et les autres produits de la ruche tel la propolis, le pollen ou la cire. En parallèle, je continuerai à avoir un travail salarié.
D'ici 3/4 ans, j’espère obtenir un cheptel de 200 ruches, condition sine qua non pour accéder au statut légal d'agriculteur et ainsi pouvoir vivre de cette activité décemment (ce qui veut dire un SMIC) en arrêtant tout autre activité. A ce moment là, je ne chercherai plus à agrandir les cheptels.
Si cela est possible et à condition de trouver d'autres professionnels intéressés, j'aimerais mutualiser matériel, savoir faire et main d’œuvre (temps de présence sur les marchés par exemple en tournant à tour de rôle pour vendre les produits d'autres personnes): Pour cela, j’entame un "road tour" des apiculteurs du trièves durant l'hiver 2014 pour échanger avec eux, les rencontrer, écouter leurs conseils et voir ce qui est possible d'imaginer ensemble. Ou pas;)
Je privilégierai la vente direct et les circuits courts (AMAP, marché...) avec dans la mesure du possible des prix accessibles a tous: le kilo de miel a 14 euros sous prétexte qu'il est bio, c'est pas pour moi.
Je vais essayer de travailler avec de multiples spécificités par rapport aux pratiques apicoles standards afin d'obtenir le label "nature et progrès", un label "bio" que je trouve plus intelligent que le label AB car d'une part, il a la spécificité de regrouper producteurs ET consommateurs et d'autre part ce label prend en compte l'ancrage territoriale et l'impact social et environnemental de l'activité lorsque le label AB ne prend en compte qu'une série de contraintes techniques dans la fabrication. On peut ainsi réaliser des poulets bio à la chaîne dans une ferme-usine qui embauche des intérimaires.....en label AB!
Quelques spécificités qui vont vous sembler logiques mais qui sont peu pratiquées:
-travailler avec des ruches de type warré à barrettes, qui respectent plus le rythme naturel et l’écosystème des abeilles (moins de cadre, moins d'intervention et d'ouverture de ruches, une régulation température/humidité de meilleur qualité dans la ruche...)
-construction personnelle des ruches avec des bois de filières locales.
-réintroduire la race d'abeille locale historique, l'abeille noire, qui a quasiment disparu par l'introduction de croisement de races étrangères certes plus douces (comprenez moins agressives) et plus productives mais moins bien adapter à notre territoire.
-pratiquer la sédentarisation des ruches
-pas de nourrissement par sirop artificiel: seulement leur propre miel, tout naturellement. Cela veut dire moins de production mais des abeilles en meilleure santé.
-Si besoin, traitement des maladies et des ravageurs (varroa...) par traitement mécanique (plateau anti varroa...) ou naturel (huile essentiel...).
-Pas d'élevage de reine artificiel pour la sélection et un renouvellement privilégié par supersédure (les abeilles choisissent et renouvellent leur reine par elles même sans essaimage)
-miel sur cire vierge de l'année (c'est rarement le cas, les pains d'alvéoles sont la plupart du temps réutilisés plusieurs années avec de l'apiculture sur cadre)
.....et pleins d'autres petites choses!
Que vais-je faire de cet argent ?
Cet emprunt me permettra notamment :
l'achats de matériel pour la miellerie (extraction, stockage et conditionnement):
l'achat de matériaux pour la construction de ruches
l'achat d'accessoires pour les ruches
l'achat d'essaims
la location du terrain pour rucher/stockage matériel
Comment vais-je rembourser ?
Les mensualités prévues représentent 1/10eme de mes revenus actuels. Le remboursement ne se fera donc pas sur les futurs revenus de mon projet mais sur un emploi salarié que j'effectuerai à côté.
Mon projet a-t-il un impact sur la collectivité ?
L'apiculture, d'autant plus lorsqu'elle pratiquée avec une grande attention envers l'environnement, a un impact réel dans notre quotidien: 84% des cultures qui nous nourrissent sont pollinisées par les abeilles. En Chine, par exemple, l'environnement est tellement pollué qu'il n'y a plus d'abeilles: les cultures sont ainsi pollinisés à la main, par des humains. Sans cela, pas de fruit ou de légumes!
En France, le nombre d'abeilles est en diminution constante depuis des dizaine d'année, particulièrement depuis le syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles (2006/2007) qui a vu disparaître en une année entre 20 et 40 % du cheptel mondial.
Mon projet permet modestement de continuer a faire (su)vivre des abeilles, et particulièrement une race locale, adaptée a son environnement (cf. projet) . De plus, la philosophie générale de mon projet est de privilégier le locale tant sur les intrants (bois pour les ruches, huiles essentielles pour les traitements...) que sur les ventes.
remi sabonnadiere
bonjour,
un prélèvement exceptionnel n'a pas pu m'etre prélevé fin decembre et en conséquence , une mensualité de remboursement sera donc reporté .
remi